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TRANSFORMATERRE

"Metropole et processus expérimentale"

 

Projet de Fin d'Etude

avec Sacha Lorand

Encadré par:

François Chochon

  Le Grand Paris Express est le plus grand chantier entrepris par la capitale depuis des décennies. Celui-ci s’apprête à transformer définitivement le visage de notre ville.

 

  En 2014, 20 millions de tonnes de déblais ont été extraites des chantiers du bassin parisien. Seulement 20 à 30% de ces déblais sont réutilisés pour la construction de route ou de remblais. Le reste de ces rebuts se retrouve entassé et oublié dans des centres de stockage. D’ici 2030, on comptera 43 millions de tonnes de déblais supplémentaires extraits par la Société du Grand Paris. 

  Pour pouvoir traiter et conditionner au mieux les déblais issus des chantiers du Grand Paris Express, ils sont classés et répertoriés en familles: les déblais dangereux et les déblais non dangereux. Un partie de ces déblais non dangereux sont qualifié d’inerte. Soit des millions de tonnes de terres potentiellement réutilisable sans traitement préalable. 

  L’extraction des déblais nécessite une logistique toute particulière, essentielle au bon déroulement des travaux du Grand Paris Express.  Les déblais issus des puits d’extraction de tunnelier en gare et hors gare sont redirigés vers les ports urbains parsemés sur la Seine. Ils sont ensuite canalisés sur les plateformes de transbordement: quatre noeuds logistiques situés dans la première couronne parisienne. C’est depuis ces plateformes que les déblais s seront triés par famille avant de rejoindre leur destination finale.

  Cette augmentation soudaine de déchets de terre révèle un problème d’évacuation et de stockage.

 

    Et si ces déblais, rebuts, n’étaient plus considérés en tant que tel, mais en véritable source de matière première?

   En s’intéressant aux terres inertes n’ayant besoin de subir aucun traitement, notre intervention propose de récupérer ces déblais directement à proximité du site d’exctraction afin de transformer ces rebuts en matière première.

  Il existe plusieurs manière de construire avec ce matériau Un tiers de la population mondiale vit aujourd’hui dans des habitats en terre. Cependant, cette technique de construction est restée bloquée au stade de l’artisanat et fait souvent référence à un certain archaisme. En effet, contrairement à l’acier ou  le béton qui ont eu la chance de se développer techniquement à travers la Seconde Révolution Industrielle, la terre crue a été mise de côté.

 

  Le projet s’interesse donc à l’industrialisation de la terre crue. Notre attention s’est porté sur deux nouvelles techniques, le mur de pisé préfabriqué de Martin Rauch et la brique en terre compressé de Guy Desprets.

 

  Notre analyse des déblais et leur parcours nous a poussé à nous interésser plus précisement à un tronçon de la ligne 15, dont les travaux débuteront à l’orée 2018. Celui-ci se situe à proximité d’une des quatre plateforme de transbordement qui supervise la logistique  d’évacutation des déblais. Le volume de terre inertes généré par ce tronçon s’élève à 650 000m3.

 Notre projet s’immisce dans le tissu industriel de la commune de Gennevilliers. En bord de Seine, la parcelle est en lien direct avc le réseau fluviale et donc du parcours des déblais.

D’un coté, 15 000m2 de commerces: Le Quartz. Ce nouveau centre commerciale accueille chaque jour une population venue satisfaire son consumérisme. De l’autre, des terrains dont le destin est scellé. Les Zones d’Aménagment Concerté prolifèrent le long des berges de Seine.

Dans le cul de sac de la Boucle Nord, notre projet prend racine près de la Gare des Grésillons, d’une plateforme de transbordement et d’un puit d’attaque de tunnelier. Comme un nouveau plug au parcours d’extraction des déblais, celui-ci tente de canalyser et transformer le volume des terres inertes de ce tronçon. 

Cette démarche permettra ainsi de réduire le parcours de ces déblais à un circuit cour. Au delà d’une économie de temps et de matière grise, celle-ci deviendra étendard et lieu d’expérimentation du recyclage urbain.

 

  Le processus que nous imaginons consiste à récurperer la terre inerte du tunnelier afin de la transformer en matière à fabriquer la ville. Pour cela nous imaginons un bâtiment qui transforme la terre en matériau: brique de terre compressé et mur de pisé préfabriqué. 

 Les terres qui ne sont pas retenues dans le tri granulométrique sont envoyés à l’arrière du centre de transformation, formant une masse grossissant au fil du temps, terrassée, étalée par des machines. 

 La passerelle ayant servi à amener les déblais depuis la Seine devient alors piétonne et élément de connection avec la promenade le long des quais, actuellement prévu dans le développement urbain de la zone.

 

  La nappe entassée sur notre parcelle au fil du temps parle du passé au présent et du présent au futur. Une masse accumulée là, qui parle de nos actions passées. et accueille de nouveaux bâtiment, construits notamment à partir des bâtiments issus de l’usine. Un sol grignoté, rongé pour accueillir cette nouvelle infrastructure. Une masse qui porte en elle les promesses d’interventions futures pour la ville.

Montage vidéo sur le devenir des déblais du Grand Paris Express

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