La Bourse de Commerce de Paris fait face à la Canopée réalisée par Patrick Berger. Le quartier trouve un nouveau dynamisme grâce au réaménagement des halles. Ce nouvel environnement souligne le caractère introverti de l’édifice.
Nous avons choisi de traiter ce bâtiment cylindrique pour lui rendre l’attractivité qu’il a eu par le passé. Cet réflexion nous a amené à remettre en cause la question du patrimoine :
Un bâtiment classé doit il rester figé dans le temps? Ou doit il continuer à évoluer aux grès des transformations urbaines qu’il traverse?
Nous avons pris le parti de réhabiliter cet édifice afin qu’il puisse jouir pleinement de sa place stratégique dans la ville. Le bâtiment doit s’ouvrir à la vie du quartier, et doit profiter de son effervescence.
La Bourse de commerces a déjà subi plusieurs transformations au fil des siècles. Le projet s’appuie donc sur les trois dispositifs structurels qui forment le bâtiment: la façade de la bourse (1889), le dôme en verre (1806), et les voûtes de la halle au blé (1767).
Le projet injecte au coeur de Paris une installation habituellement implantée dans les parcs d’activités en périphéries tout en respectant l’identité originelle du bâtiment. Le dôme de verre abrite ainsi un simulateur de chute libre. La réhabilitation est guidée par le circuit de l’air nécessaire à un tel dispositif. Le programme greffé à l’édifice se confine entre l’air descendant en façade et l’air montant sous la coupole. La cour intérieure prend alors la forme d’une forêt de tube de verre de dimensions différentes abritant chacun un simulateur. L’ascension des corps au coeur du bâtiments vient alors rythmer l’ensemble des commerces de bouche en périphérie de celui-ci.